Georges Badin

La peinture de Georges Badin

Livres pauvres

Une initiative dont Daniel Leuwers a été l’instigateur qui met en jeu l’écrit et l’image. Et ce qui est surprenant, original et abrupt c’est le peu de matière c’est à dire du papier à faible dose dont vont se servir les peintres et les poètes. Il faudra donc que l’oeuvre à savoir l’opposition, la jonction entre l’écrit et la peinture, qui a nom énergie soit reconnue par le lecteur ou celui qui la regarde. Les preuves sont nombreuses, proches d’une certaine force en suspens, menacée et c’est la la réussite que souhaitait Leuwers. La trajectoire est simple : d’un dénuement évident à une richesse écrite et peinte.

Les « livres pauvres » réalisés par Georges Badin avec Michel Butor, Max Fullenbaum et Daniel Leuwers ont été exposés du 15 au 30 novembre 2005 à la Biblioteca Civica A. Mai de Bergame (Italie) Puis au Musée de la Littérature de Bucarest (Roumanie) du 6 au 22 avril 2006.

Ils feront partie de la grande exposition « Livre pauvre / Livre riche » qui aura lieu au Prieuré de Saint-Cosme (Demeure de Ronsard), à la Riche, près de Tours, du 6 juillet au 17 septembre 2006.

Un gros livre-catalogue paraîtra à cette occasion chez SOMOGY.

Loups plats

Loups plats : cette édition originale (décembre 2005) comprend 17 exemplaires sur Velin d’Arches contenant des poèmes d’Alain Borer et des oeuvres originales de Georges Badin.

Loups plats est présenté dans un coffret réalisé par les Etablissements Dermont-Duval. Il est exposé et proposé à la vente à l’Hôtel Beury (www.hotelbeury.com).

Si le coffret est rouge fournaise, les poèmes et les peintures naviguent, sillonnent l’eau.

Exposition à la BNF Michel Butor : l’écriture nomade

Une exposition rétrospective de l’oeuvre de Michel Butor est organisée par la Bibliothèque nationale de France. De nombreux livres d’artistes réalisés avec des peintres seront exposés dont ceux issus de la collaboration avec Georges Badin.
A l’occasion des quatre vingt ans de Michel Butor (14 septembre 2006), la Bibliothèque nationale de France organise une exposition rétrospective de l’oeuvre de Michel Butor du 20 juin 2006 au 03 septembre 2006. Parmi les nombreuses pièces exposées figurent des livres d’artistes réalisés avec Georges Badin.
Livres d’artistes Georges Badin (peinture) / Michel Butor (poèsie)
Le jardin Catalan
renseignements sur « le Jardin Catalan »
    
Chants de la gravitation
– renseignements sur les « Chants de la graviation »
– photos du livre

Voir aussi
– page consacrée à l’exposition sur le site de la Bibliothèque nationale de France
– page Michel Butor sur wikipédia
– communiqué de la BNF sur l’exposition

12 artistes autour de Michel Butor


L’exposition « 12 artistes autour de Michel Butor ».

Musée Faure – Aix-les-Bains

Musée Faure 10 Boulevard des Côtes. Ouvert tous les jours de la semaine de 10H à 12H et de 13H30 à 18H sauf les lundi et mardi.

Tél. 04 79 61 06 57

Seront présentées deux toiles de Georges Badin avec des poèmes manuscrits de Michel Butor
Photo : Michel Butor (barbu) au côté de Dominique Dord et quelques artistes ayant participé à l’exposition devant deux toiles de Georges Badin (soirée de vernissage de l’exposition, le 10 février 2006).

L’atelier de Michel Butor

Exposition à la maison de la poésie (Paris)

Du 16 avril au 27 juin 2009 se tiendra l’exposition « L’atelier de Michel butor » à la maison de la poésie

Seront exposées des oeuvres de Michel Butor en collaboration avec d’autres artistes dont certains de ses travaux avec Georges Badin

Ouverture : du mardi au samedi de 16 h à 19 h / le dimanche de 14 h à 17 h.

Lieu : Maison de la poésie / 157, rue Saint-Martin / 75003 Paris

Plus d’information sur cet événement…

Texte d’Yve-Alain Bois

Georges Badin par Yve-Alain Bois

A voir les tableaux de Georges Badin, on se dit que ce sont peut-être les poètes qui vont sauver la peinture qu’on nous dit moribonde depuis déjà pas mal de temps – ou, pour le dire plus précisément, que ce sont les poètes qui vont pouvoir, en toute innocence, rétablir l’image de la peinture.

On le sait bien, l’image n’a pas fait bon ménage, tout au long de ce siècle, avec la modernité picturale. Il y a toujours eu déséquilibre, soit domination de l’image sur la pratique de peindre (surréalisme), soit exclusion (abstraction). Ici, et je crois que c’est parce que le travail de Badin a d’abord été poétique, on n’a ni un apport thétique de l’image, ni un rapport antithétique à l’image. C’est plutôt un rapport dynamique et volontairement inaccompli: on dirait que Badin ne s’intéresse qu’à la possibilité de l’image, qu’à celle-ci en tant qu’elle peut naître, métaphoriquement peut-être, en tout cas fugace. D’où ce temps apparemment rapide, irréfléchi, mais sans le théâtre de « l’inconscient », de l’inscription picturale, une temporalité qui semble assez proche de celle de l’écriture d’un journal (à quoi on peut aussi rattacher la régularité quotidienne. de la production), presque mercenaire, comme disait Valéry de son travail. On pourrait aussi dire que c’est une peinture de la traduction. Traduction d’images vues, de choses lues, en possibilité d’autres images. L’image émerge parfois, apparition fulgurante comme la passante de Baudelaire, mais le plus souvent non, elles se tient au seuil. Le tableau appelle l’image. D’où aussi peut-être, à de très rares exceptions, (notamment dans une scène de natures mortes aux citrons où Badin soudain très proche de Matisse cherche à rendre l’éclat d’une saveur), l’absence de composition, le côté troué, pas seulement inachevé ou fragmenté mais ponctué de béances des tableaux. Il n’est pas un hasard, je pense, que Badin ait été particulièrement attiré, au point d’en faire le thème, si l’on peut dire, de sa dernière série, par le récent livre d’Hubert Damisch sur le jugement de Pâris (mais le mot thème est faux, bien sûr: disons que ce livre et la manière dont Damisch y phagocyte son lecteur à propos de l’un des mythes constitutifs de l’idée de beauté, a fonctionné pour Badin comme embrayeur). Notons qu’il ne s’agit pas là de n’importe quel genre de livre mais d’une fiction théorique (au même titre par exemple, que « Totem et tabou » ou « L’origine de la tragédie »), c’est à dire d’un genre qui ne saurait se prêter à l’illustration. Mais surtout, cette fiction théorique tourne autour de la naissance du désir d’image, à savoir ce dont Badin a toujours voulu non dépeindre mais peindre.

Exposition autour d’Alain Borer “Le reste à voir” avec plusieurs artistes dont Georges Badin

Exposition autour d’Alain BORER “Poésie / Peinture”avec plusieurs artistes invités :
Georges BADIN / Pierre ANTONIUCCI / Christian JACCARD / Peter BRIGGS / Alain GAUVIN-GUILLARDOT

Exposition à la galerie Lucie Weill & Seligmann

Georges Badin (toiles), en compagnie de Miquel Barcelo, François Weil, Ralph Gibson et Gisele Freund expose pendant le mois de janvier 2006 à la galerie Lucie Weill & Seligmann, 6 rue Bonaparte 75006 à Paris.

Bois et toile-bois

La toile de Badin touche du bois pour son bonheur. Nous sommes au recommencement. Peut-être que Georges a entrevu sur la plage ce que la mer rapportait sur le sable fin de son sensuel va et vient de pinceau. Des choses inanimées aspiraient à se mouvoir aussi. Il suffisait de prendre à pleine main leur oubli de la pleine mer, de les rapprocher l’une de l’autre, de les copuler. Le genre pouvait se faire sexe, désir du bois mâle de la toile femelle soudés enfin par une accolade d’agrafe ou un baiser de ficelle.
Max Fullenbaum

Eventails avec Michel Butor

Peintures sur éventails, en collaboration avec Michel Butor